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2020, IRRÉEL PRINTEMPS SILENCIEUX
A QUOI RIME CE COVID-19 INFECTIEUX


Comment le monde peut-il être aussi effronté ?
Oubliant les équilibres de la Nature
Violences de notre humanité immature
Illusions que tous ces biens jetés en pâture
Des hommes pour vivre tous prêts à s'affronter.

Des Etats volent matériels et médicaments
Ils ne voient pas tout un univers s'effondrer
Xénophobes nationalistes ces déments.
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Néant et collapsologie cela s'impose
Economie santé et société explosent
Unique est le monde cherchons d'autres pistes
Faut-il avec cette idée rester optimiste ?

		
Un grand malheur nous vient de la lointaine Asie
Ostracisée comme les juifs par les nazis
Un univers surpeuplé qui doit se nourrir
Même de pangolins pour ne pas dépérir.

En ces temps de pandémie COVID-19
Va-t-on enfin aller vers un monde tout neuf ?
L'Humanité révèle sa grandeur et sa hideur
Quelle face de Janus conduit au bonheur ?

De l'Humanité verra-t-on le dénouement ?
En temps de confinement que de dévouements
Certains s'épuisent en luttant contre le COVID
Quand d'autres en profitent tant ils sont avides.

Après tant de semaines de sidération
De fausses nouvelles et de conspiration
Nous voici universellement isolés
Paradoxe de ce monde plus désolé.

Nés cons ou nés fins nous voici tous confinés
Peureux sortant avec nos masques sur le nez
Au milieu des profiteurs et des arnaqueurs
Beaucoup sont comme paralysés de stupeur.

Les pauvres Gilets jaunes jouissent de leur jardin
Comme de leurs villas les nantis plus malins
Désormais les rues et les chemins sont déserts
Comme passés à l'arme à neutrons nucléaire.



		
Les avions ne strient plus l’azur de notre ciel
Témoins d’une vie ramenée à l’essentiel
Tandis que nous pratiquons les gestes barrières
On s’écarte de nous peu civiles manières.
		 
Mensonges demi-vérités et omissions
Foules en folie qui amassent des provisions
Corps congelés les vieux remplissent des camions
Fin de l'Histoire ou plutôt fin des illusions. 

Voici un monde partageant la même peur
Enfin notre monde uni mais par le malheur
Saura-t-il exprimer sa solidarité
Ou bien son égoïsme et son avidité ?

D'autres malheurs toucheront des lieux de misère
Dans nos cités et grands ensembles en galère
Et l'Afrique voisine une vraie poudrière
Et des réfugiés et clandestins sans frontière.

Reverra-t-on nos vieux démons demain
Nos divisions nos corporatismes de nains ?
Ou pourra-t-on rêver d'un monde solidaire
Après tant de jours de retraite solitaire ?

L'Humanité a affronté bien des virus
Car face à la menace mortelle la Vie ruse
Hésitant entre flatter nos plus bas instincts
Ou à nous porter vers de plus nobles destins.


© 2004-2020 NULLART vs. Kinka - "1968, une révolution poétique" Avril 2020